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Publié le 18/07/2023
Après la compétition, l’heure est au bilan pour l’équipe de France, qui n’a pas ramené de médaille à la maison à l’issue des championnats du monde. Pour Charly Boichut, le manager de l’équipe de France, le constat est sans appel : le bilan est décevant. « Déjà, le seul objectif officiel, une 6ème place au classement des nations, n’est pas atteint. Seul Lucas Basset a pu nous faire vibrer, nous laisser croire qu’on pouvait encore embêter les nations phares. C’était le véritable taulier de l’équipe et il a répondu présent. Même si au final il n’y a même pas eu de diplôme », explique-t-il. Pour la troisième année consécutive, la France n’a en effet pas remporté de médaille, après en avoir pourtant obtenu quasi systématiquement auparavant (neuf fois sur les dix dernières éditions).
Après Lucas Basset, qui termine 9ème de la moyenne distance, la seconde meilleure performance individuelle revient à Loïc Marty, 23ème de la longue distance et à Loïc Capbern, 23ème de la moyenne distance. « Un unique top 20 individuel c’est famélique, alors que depuis 15 ans on en obtenait au moins quatre en réunissant moyenne et longue distances », appuie le coach. Pour le reste des coureurs, les résultats sont presque inversement proportionnels aux attentes, « ce qui veut aussi dire que les moins confirmés s’en sont plutôt bien tirés. Une expérience certainement intéressante et potentiellement profitable pour l’avenir », se rassure Charly Boichut.
Vitesse de course insuffisante
Comment expliquer ce manque de performance ? « La préparation n’a visiblement pas permis, suffi, à construire ce qui était requis pour que les ambitions affichées en début de saison soient encore réalisables à l’attaque de ce WOC. À la fois techniquement et physiquement. Il n’y a pas vraiment eu de performances de référence réalisées en amont sur lesquelles s’appuyer. Des portions ou certains aspects oui, mais rien d’abouti. Donc c’est logique finalement que ça se retrouve le jour J. L’aspect le plus notoire est du côté de la vitesse de course. On était au mieux un cran en-dessous des meilleurs, et même pour plusieurs un cran en-dessous de leur niveau habituel. Était-ce un souci purement physique ? Le mental a-t-il joué, se faisant tromper par les sensations du jour et/ou le manque de repère antérieur rassurant ? », s’interroge Charly Boichut.
Relais : une 5ème et une 7ème places
Heureusement, les championnats du monde se sont terminés sur une meilleure note avec le relais. Les hommes ont pris la 5ème place synonyme de petit podium alors que les femmes se sont classées 7èmes, égalant la meilleure performance française en relais aux championnats du monde. De quoi consoler un peu les troupes. « Le relais est un format où il faut avant tout, chose très difficile, enchaîner trois courses individuelles sans réel coup dur (technique ou physique). Là, nous en avons produit six sur six, les trois hommes puis les trois dames. Alors même que le moral était quelque peu entamé », détaille Charly Boichut. Une belle preuve pour le coach que le système français fonctionne quand même. « Quand chacun court à son niveau, nous ne sommes pas ridicules non plus », se réjouit Charly Boichut, qui confie tout de même la déception d’avoir seulement égalé la meilleure performance féminine de tous les temps. « Pour viser plus haut, pour les femmes comme pour les hommes, il faut déjà que ce niveau devienne systématique, en relais mais aussi sur les courses individuelles », conclut-t-il.
Ainsi, c’est la tête remplie d’interrogations que les athlètes et leurs coachs sont rentrés en France en fin de week-end. « Une grosse analyse nous attend, individuelle et collective. Sur la préparation des dernières semaines comme à l’échelle de la saison, voire plus. Dans toutes les dimensions de la performance », prévient Charly Boichut. Mais attention, pas question de tout remettre en question, car « il y a des choses qui fonctionnent ». Et de poursuivre : « Mais il y a au moins un, possiblement plusieurs domaine(s), où il faudra impérativement faire mieux ou plus. Reste à identifier cela. Le WOC est fini, mais le travail ne fait que commencer ! »